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Nous étions informés des difficultés qu’il est possible de rencontrer lorsqu’on voyage au Myanmar. Il n’est pas question ici de se référer à des difficultés d’ordre physique (encore que nombre de régions sont toujours interdites aux voyageurs occidentaux), mais bien à des difficultés morales. Le Myanmar étant réputé comme présentant un régime militaire parmi les plus oppressants, on trouve logiquement un peu partout des écrits peu flatteurs à son encontre, certains poussant même les voyageurs à repousser leurs pérégrinations à des dates ultérieures, laissant même entendre que les voyageurs de passage, en visitant le Myanmar, promeuvent le gouvernement et ses actions (on se demande alors qui est le plus extrémiste !).

Toujours est-il que le Myanmar est aussi (et surtout) réputé pour renfermer de très nombreux sites exceptionnels, pour certains inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco et présenter une population, remarquablement accueillante.

Notre coeur aura donc tranché. Nous ne tiendrons pas compte des recommandations de certains et effectuerons bien quelques pérégrinations birmanes pendant un mois…

Après coup

Ce que nous n’avions pas prévu au moment où nous réservions nos billets d’avion, c’est que quelques manifestations éclateraient au Myanmar, contre la hausse des prix… Quelques jours avant notre départ, les informations relayaient quelques nouvelles peu réjouissantes. Et notre famille commençait à s’inquiéter.

Et dans les faits, nous avons effectivement craint sur place quelques embûches… Les manifestations, même si nous les avons évitées, prenaient de l’ampleur et semblaient nous suivre, un couvre feu a même été instauré, les vols internationaux entrants annulés,… La situation aura eu raison de nous, et nous aurons finalement revu notre voyage. Quelques trajets n’auront pu être effectués. Quant à moi, j’aurais écourté mon périple birman pour accompagner mon amie jusqu’à Bangkok, alors que son voyage se terminait, et retrouver finalement un pays qui avait laissé une très forte emprunte dans mon coeur, le Laos.

Malgré celà, ce qu’il convient de retenir, c’est en effet que le Myanmar renferme de très nombreuses splendeurs mais aussi et surtout qu’il est habité par un peuple extrêmement accueillant, montrant au touriste de passage le meilleur de lui même. En ces temps difficiles, c’est à chaque fois avec une joie non dissimulée que nous lui laissions quelques dollars, la seule réponse possible à sa gentillesse. Il faut aussi noter que le Myanmar présente une richesse culturelle inégalable. Les tissus ethniques y ont été préservés, et avec eux, leurs us et coutumes.

Quant à sa terre, elle renferme mille richesses qu’un simple voyage ne suffirait à voir. Des temples millénaires de Bagan, aux pagodes plus récentes mais envoutantes de chaque cité, en passant par des paysages très variés, plus beaux les uns que les autres, le Myanmar a de quoi surprendre les voyageurs de passage.

Pour ce qui est du Laos, il a considérablement changé durant les sept années qui se sont écoulées depuis ma précédente visite, mais il a aussi su garder son âme passée. D’ailleurs, à observer les traits de caractère de sa population, je crois que le Myanmar et le Laos ne sont pas si éloignés que celà. Partageant, une frontière commune, il suffirait seulement au Myanmar de s’ouvrir davantage pour promettre aux futurs voyageurs quelques pérégrinations exceptionnelles, en passant simplement de l’un à l’autre.

Au Laos, il m’aura suffit de me poser quelques jours et de laisser défiler le temps pour me convaincre encore une fois qu’il est une destination d’exception, accueillante comme peu d’autres.

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