Toronto, le jeudi 1er mai.


Quel est l’objet de votre visite ? Avez-vous une profession ? Combien de temps restez-vous sur le Canada ? Où allez-vous ? Vous allez rester dix-sept jours sur Montréal ? Où allez-vous louer votre voiture ?
C’est bon monsieur l’agent ? Je suis autorisé à fouler un l’espace canadien ? Promis, nous rentrerons chez nous dans quelques jours.
En attendant, bienvenu dans l’Ontario. Ici, on ne rigole pas avec les règles.

Au-delà de cette expérience, ce qui frappe au Canada, c’est le sens de l’accueil de ses habitants. Ici, on ne reste pas deux minutes avec une carte en main sans qu’une personne ne propose de venir en aide. Dans les magasins, un simple bonjour ne suffit pas. Un « Comment allez-vous ? » est de rigueur et peut déboucher sur une conversation.
Bref les canadiens sont ouverts et sympas.

Sur Toronto, on a l’impression de plonger dans un tout jeune passé. La ville est apparemment récente et datant je dirais du siècle dernier. Elle a connu à l’évidence une forte croissance économique depuis les années 60-70 pour rivaliser avec ses homologues états-uniens.

Ici, les larges avenues perpendiculaires découpent des quartiers de brique de quelques étages. À tout moment, on s’attend à voir débouler une patrouille de police, à l’image des vieilles séries américaines, à grandes pompes avec une sirène retentissante pour finir sa course pourquoi pas sur les innombrables parking ç ciel ouvert quasi vide.

On a l’impression que le temps s’est arrêté dans les années 60-70. Beaucoup de commerces et restaurants ont conservé une architecture intérieure d’époque et diffuse quelques Sinatra et autres musiques de la même époque.

A côté de cela, de nombreux signes d’une économie florissante se montrent. C’est bien par nostalgie que la ville a conservé ses charmes d’autant. Elle a par ailleurs acquises toutes les technologies modernes et bel et bien plongé dans le XXIème siècle. Son quartier des affaires, sa CN Tower qui culmine à près de 450 mètres, ses écrans de télé gigantesques en sont un des plus fidèles témoignage.

Finalement, Toronto s’apparente à une ville américaine comme on avait souhaité en voir plongée par nostalgie dans un passé récent mais tournée assurément vers un avenir en perpétuelle croissance.


Victoria Falls, le vendredi 2 mai.


A quelques heures de Toronto, les chutes Victoria offrent une frontière naturelle d’exception avec les Etats-Unis.

Parmi les plus grandes du monde, elles plongent dans une étendue suffisamment vaste pour qu’on puisse les observer d’en bas et réaliser ainsi leur important débit.

Le temps n’aura pas été de la partie et la brume ne nous aura pas permis de mesurer toute l’étendue du site mais ici, nous aurons apprécié quelques balades, observant les nombreuses maisons de bois, les imposantes demeures à l’américaine.

Je n’ai pas pu m’empêcher de repenser au film de Michael Haneke, « Funny Game US », un frisson me traversant alors.


Toronto, le samedi 3 mai.


Islands park, à quelques minutes de la ville, offrent différentes iles prometteuses de balades à vélo tranquilles. Une petite pluie débute ce jour transformant notre virée, pourtant prévue pour être courte, en véritable cauchemar. Nous retournons sur la ville complètement trempés, promis à une bonne crève si nous ne nous séchons pas.

A moins que nous n’ayons pas eu de chance, ce n’est peut-être pas la meilleure saison pour visiter le Canada. La CN Tower se montre difficilement, se cachant dans un ciel gris et menaçant.

Dans la cité, on est vite stupéfait par le défilé incessant de ces énormes voitures américaines, grosses consommatrices de litres d’essence. Ici, les trottoirs sont libres et personne ne se risquerait à y stationner. On rigole en pensant à l’immense bordel que peut sembler être Paris, là où chaque rue, aussi étroite soit-elle, offre des places de parking aux expérimentés du créneau. Une expérience horrible racontée en live par une amie canadienne… Une petite voiture, une petite brèche et on fonce dessus pour faire un créneau et condamner les autres automobilistes à l’attente avant qu’on finisse la manœuvre. Ici, on aurait fait plusieurs tours de quartier avant de stationner sur l’unique place d’une longue avenue que seule la présence d’un parcmètre permet d’identifier.

Une communauté éthiopienne s’est établie depuis longtemps sur Toronto. Une belle occasion de passer une soirée avec notre amie.

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