Santiago de Chile, le dimanche 08 septembre.


Après une longue nuit de transports, nous y arrivons enfin !

Nous et les transports, c’est toute une histoire ! Il s’en est fallu de peu pour qu’on se retrouve à Santiago de Compostelle ! Heureusement, le personnel de l’aéroport de Madrid est vigilent.

Dimanche, à 08h27, nous posons les pieds à l’aéroport, prenons le bus et pénétrons enfin à Santiago de Chile.

Nous étions prévenus ! Le Chili n’a rien de dépaysant. Il présente un développement similaire au nôtre.

Celà dit, on ne s’attendait pas du tout à celà. L’architecture est certe belle, mais l’absence de rénovation depuis probablement plusieurs décennies ne la met pas en valeur. De même, les couleurs autrefois chatoyantes des maisons, mais aujourd’hui passées, laissent une impression de désolation.

Ajoutez à celà une imposante masse poussièreuse dans des rues perpendiculaires très larges, s’enfonçant à perte de vue, sans personne pour les emprunter, et vous vous trouvez immergé dans un film digne des plus grands Far West.

Tel est tout du moins notre première impression !

Très pratique et plutôt confortable pour nous autres français, le métro nous amène où bon nous semble. Il est d’ailleurs français si on en croit le bon vieux « Guide du routard », guide que nous avons par ailleurs omis d’emporter avec nous ! Deux ans auparavant, on oubliait celui de Malaisie sur des marches quelconques et finissions la traversée de ce pays sans ce dernier. Nous ferons donc de même pour le Chili.
Est-ce le manque de confiance dans ce guide qui nous amène à ces situations ?
Toujours est-il qu’il est moins aisé de découvrir une ville, et qui plus est, une capitale lorsqu’on est dépourvu de ces livres bien pratiques.

Ayant pris soin de noter quelques adresses où loger, il ne nous est pas difficile, dans cette ville bien organisée et munie de transports publics efficients, de trouver un logement.

Petite déception toutefois, quand on se remémore la qualité irréprochable des logements asiatiques, de trouver une chambre plutôt sale. La propreté ne semble pas être une priorité dans la ville. Souhaitons qu’on ne doive pas généraliser la situation à tout le pays et à son pays voisin.

Le plus dur, probablement la douche froide alors que la ville sort de son hiver et que la température oscille entre -2°C et 15°C. Ceci expliquerait toutefois que les chiliens rechignent à prendre une serpillère, à laver du linge qui ne sècherait probablement pas. Tout ceci n’est, bien entendu, que pure supposition.

Si la ville de Santiago se présente agréable, le plus surprenant, c’est sans contestation possible la gentillesse de sa population. Chacun prend ici plaisir à vous apporter les renseignements escomptés. Et tout ceci, d’une manière parfaitement altruiste.

Seule la présence importante des policiers laisserait présager que la ville n’est pas si calme qu’elle n’y paraît…


Santiago de Chile, le lundi 09 septembre.


Seconde impression sur Santiago qui précède un départ matinal pour San Pedro de Atacama. La ville a repris ses activités. Et finalement, le calme et l’apparence désertique de dimanche ne reflète qu’une habitude hebdomadiare mais en rien le quotidien. Il est à peine 07h30 et déjà, les rues s’activent, les cafés se remplissent, les cireurs de chaussures sont à la tâche…

Nous aurons le plaisir de nous attarder sur ces détails dans un mois, lors de notre retour bolivien… Pour l’heure, un bus nous permettra de rallier la ville nordique de San Pedro de Atacama.

Selon toute vraisemblance, la ville se présentera très touristique puisqu’elle offre jusqu’à Uyuni des sols d’une extrême beauté.

Sur le chemin, les paysages se succèdent, se font plus désertiques au fur et à mesure de notre avancée. Au loin, l’océan Pacifique se montre agité…


San Pedro de Atacama, le mardi 10 septembre.


Le moins que l’on puisse dire c’est que les bus chiliens n’ont pas leur semblable. D’un confort remarquable, ils nous ont permis de dormir douze heures durant.

Et quelle surprise, notre nuit une fois passée, nos rideaux ouverts, d’entrevoir des paysages jusqu’alors inconnus. Aridité exemplaire, sols rocailleux à perte de vue avec pour horizon la cordillère des Andes.

Il nous aura tout de même fallu 24 heures pour rejoindre San Pedro de Atacama. Fidèle à l’ensemble des villes que nous avons traversées, San Pedro de Atacama présente une succession de maisons mitoyennes de plein pied. La différence notable, et pas des moindres, à en juger par le charme apporté, réside dans les matériaux utilisés. Affichant fièrement sa situation désertique, chaque bâtisse est construite d’adobe, sorte de terre cuite très maléable. Et c’est tout naturellement, maléabilité oblige, que l’imagination s’exerce, et qu’elle influe sur les aménagements intérieurs.

Et toujours la gentillesse chilienne……………………….

Non loin du centre ville, quelques ruines datant du XIIe siècle, érigées à dos de colline, offrent l’opportunité d’un beau coucher de soleil. Seul inconvénient, c’est que la nuit tombe vite, qu’elle se fait très noire dans cet environnement désertique. Le retour fut donc beaucoup plus rapide que l’aller !


San Pedro de Atacama, le mercredi 11 septembre.


Réveillés 06h45, coq oblige. Petit inconvénient : les coqs ne semblent réveiller que nous. La ville dort encore.

La journée débute par une balade à cheval dans les environs de San Pedro de Atacama. Le bon vieux « guide du routard », ami fidèle des francophones, conseille largement le « Rancho Cactus », tenu par une française (Valérie, ranchocactus@sanpedroatacama.cl). La balade aura non seulement le mérite de nous immerger davantage dans l’environnement, de goûter au plaisir du cheval (même si le fessier en prend un coup), mais surtout de nous apporter de multiples explications sur la vie communautaire locale.

Petit conseil de notre guide matinal, Valérie, sur la manière de s’accoutumer à l’altitude : faire du sport. Dans les prochains jours, la traversée du Sud bolivien, nous obligera à atteindre les 5000 mètres d’altitude. Autant s’y préparer.

Nous voilà donc parti pour une marche de 4 heures sous le cagnard traversant une vallée, en quête de la « quebrada del diablo », la gorge du diable.

L’expérience nocturne de la veille nous poussera à prendre le chemin du retour au plus vite, en écourtant notre visite de la gorge et en nous essayant tant bien que mal à la traversée d’une rivière pieds nus, en payant les conséquences d’une insolation (une bonne montée de fièvre) et supportant un mal de fesses induit du matin…

Bref, notre virée à vélo que nous avons prévue pour demain risque belle et bien d’être annulée !

San Pedro de Atacama, le jeudi 12 Septembre.

Complétement ravigotés, notre virée à vélo peut s’exercer à la découverte de la « Vallée de la Luna ». Le nom est assez porteur, il s’agit de paysages lunaires, plus explicitement de dunes entrelacées dans des roches argileuses abruptes. Le spectacle est saisissant.

Comme tout site environnant, sa découverte se mérite. Pour la vallée de la lune, ce ne sera pas la crainte d’un retour nocturne, pas plus celle de pieds trempés et gelés, mais plutôt celle d’un mal de fesses considérablement aggravé par un tour à vélo sur une route cahoteuse.

Dans ce cadre, quel bonheur, l’après-midi, de profiter d’un van pour visiter les salar d’Atacama et leur réserve naturelle de flammants roses.

Si nous sommes déçus d’observer les oiseaux de trop loin, nous sommes bels et bien impressionnés par la masse saline de l’espace et le volume important des cristaux de sel.

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