A la découverte de cette Inde du Nord, pénétrant dans l’Himashal Pradesh jusqu’à Manali, visitant Agra et le Taj Mahal, se perdant dans la richesse et le prestige du Rajasthan

De tous les pays visités, de tous les propos tenus et entendus, l’Inde est le plus stupéfiant. Il est aussi le plus mystérieux. Il n’est de toute évidence pas certain qu’il existe suffisamment d’adjectifs dans notre langue pour pouvoir le décrire. Là où le choc des cultures vous touche, en Inde, il vous déracine. Vous aimez et vous détestez en même temps. Bien que recelant d’innombrables sites, l’Inde ne se visite pas, ne se voit pas. Elle se vit au quotidien dans l’étroite rue que vous sillonnez, comme le millier de personnes qui vous entoure et qui arrive à laisser place malgré tout à une vache… Cette atmosphère, elle finit vite par vous étouffer lorsque vous la vivez. Pourtant, elle vous manque dès que vous l’avez quittée.

Quand au peuple indien, il fait preuve d’une douceur (ou peut-être d’une indifférence) à toute épreuve. Il se fait à la fois curieux et je m’en foutiste de première. Il se fait agressif et calme en même temps. Il est généreux et laisse le mendiant mourir à ses pieds.

Bref, l’Inde est un pays de paradoxes, que l’on aime vite, que l’on adore…


Delhi, le samedi 23 septembre.


A l’aéroport, nous nous attendions à des agressions de toute part : des regroupements d’enfants nous sollicitant, des racoleurs en tout genre, prêts à tout pour nous embobiner. Bref, nous étions mentalement parés pour notre arrivée en Inde. Nous la redoutions d’ailleurs tellement que ce fut un jeu d’enfant. Incontestablement, nous avons déjà vécu le pire avec l’Indonésie. L’indifférence que nous manifestons à l’égard des racoleurs suffit ici à les repousser. Finalement, c’est un autre problème qui nous attend. De toutes les personnes qui nous montrent le chemin, aucune ne nous indique la bonne direction. Dans de telles circonstances, il n’est pas question d’accorder notre confiance à qui que ce soit et nous trouvons notre rue que très difficilement.


Delhi, le dimanche 24 septembre.


L’Inde est incontestablement un pays qui se vit, qui ne se raconte pas. Arpenter les rues sous le rythme de la musique que les multiples haut-parleurs émettent, bondées de piétons, de tuk-tuk et autres, de vaches que les commerçants prennent soin de nourrir, d’étalages ou de magasins aux couleurs chatoyantes, présentent un spectacle envoûtant. Difficile de faire abstraction de cet environnement, de ne pas s’y perdre. Les nouveaux arrivés sont vite repérés et sollicités.

Pourtant, nous sommes indifférents à tout cela et nous nous attendions tellement à subir un choc – le choc des cultures d’une certaine façon – que nous ne pouvons que nous en satisfaire.

La curiosité indienne, un exemple. Vous êtes assis tranquilement à la réception d’un hôtel. Un passant arpente la ruelle qui y mène, le regard absent. Il passe la porte de l’hôtel, l’ouvre, nous observe, la referme et passe son chemin. Le plus gênant dans cette situation, ce n’est pas tant cette curiosité mais plutôt l’absence d’expression dans leur comportement. Il est d’autant plus difficile de les cerner, de discerner la moindre de leurs pensées et dans de telles conditions d’autant plus facile de se faire berner. Pour l’heure, nous nous en amusons.

Nouveaux venus dans un parc, confortablement installés à l’ombre d’un arbre, un défilé s’opère face à nous consistant en une foule de vendeurs mais aussi en une autre de curieux. A nouveau, chacun passe, s’arrête immobile face à nous, nous regarde, et repart dans un calme exemplaire (ce ne pourrait être que des ombres). Quelques temps plus tard, nous devons faire partie du décor. Plus personne ne se présente. Une vérité néanmoins, les indiens semblent détenir du temps, beaucoup de temps !


Delhi, le mercredi 27 septembre.


Ces quelques jours, nous nous familiarisons avec cette atmosphère indienne : son racolage tout de même bien présent, sa mendicité assez discrète et surtout la gentillesse naturelle ainsi que l’attachante curiosité de la population.

Si certains racoleurs manifestent une transparence dans leurs intentions, d’autres sont beaucoup plus fourbes. Dans une chaude approche amicale, ils se présentent bien habillés, hommes d’affaire ou étudiants, et n’hésitent pas à dénoncer les pratiques de leurs semblables. C’est de ceux-là qu’il faut se méfier.

Pour ce qui est de la mendicité, l’omniprésence et l’insistance auxquelles nous nous attendions ne sont pas vérifiées. Néanmoins, les quartiers les plus touristiques sont les plus abondamment fournis en miséreux, mères-filles, amputés, enfants abandonnés et itinérants, personnes âgées. La mendicité prend toute ces formes et cherche à toucher le côur des nouveaux arrivés. Pourtant, quand on constate le nombre de personnes qui dorment à même le sol dans les rues, on pourrait imaginer que la mendicité gagne plus de monde. En ce qui nous concerne, cette co-existence de racolage et de mendicité nous indifférent quelque peu. Nous avons semble-t-il vécu bien pire dans d’autres pays. Peut-être devrons nous revenir sur ces propos, mais pour l’heure tels sont nos sentiments. En indien, « chelo » signifie « va-t-en », « lâche-moi ». L’expression suffit souvent à écarter les plus insistants.

Le plus surprenant dans la ville, c’est le naturel gentil des gens que nous avons côtoyés. Ils sont très serviables, voire tellement parfois que ça en devient gênant, et toujours pourvus d’un sourire sincère. Symbole de cette gentillesse, de leur calme et de leur discrétion : leur étonnante façon de remercier, de marquer une approbation. Cela consiste en un balancement de tête, le visage souriant. Le tout est plutôt attachant. L’est également leur curiosité. Si dans la plupart des cas, leur discrétion ne tient qu’au calme qu’ils manifestent en s’approchant de l’objet, dans d’autres ils n’hésitent pas à s’introduire, à demander la permission de toucher (quoi de plus étrange que des nattes ?), à poser une multitude de questions. De toutes les personnes concernées par ces comportements, on peut être assurés qu’aucune mauvaise intention ni mauvaise pensée, ne les dirige.


Shimla, le vendredi 29 septembre.


Nous expérimentons aujourd’hui les transports indiens. De l’expérience inoubliable à laquelle nous nous attendions, nous ne manifestons que déception et découragement. La déception de voir notre correspondance s’éloigner alors que, l’ayant déjà payée, nous pensions des places disponibles, que le train se révèlait dans les faits surchargés, que la ville transitoire de Kalka ne promettait aucun logement. Le découragement face aux autorités administratives antipathiques et l’absence de solution de dépannage. Bref, nos billets nous pouvions nous asseoir dessus et partir à la quête d’un bus. A côté, les administrations françaises peuvent faire figure de modèle d’efficacité et de serviabilité. Dans notre cas, garder notre calme a été chose difficile.

Ces quelques déboires n’ont cependant aucun mal à se faire oublier. Arrivés à Shimla, la nette impression d’avoir quitté l’Inde pour l’Angleterre nous saisit. Les rues piétonnes, séparant les bâtiments de brique rouge, baignent la ville, taillée à flanc de montagne, dans une atmosphère de vieille aristocratie coloniale. Shimla voit son développement acquis depuis belle lurette et même si la présence occidentale est plutôt faible, on se croirait facilement dans une petite ville huppée de chez nous.

De cette ambiance retrouvée, nous nourrissons l’envie de retrouver des goûts occidentaux. Le plaisir que l’on a à manger du yaourt frais et de boire du bon lait, ne suffit plus à combler les écôurants repas de naan, pain, curry, lentilles et autres. Même si ces repas sont sans doute complets nutritionnellement parlant, ils ont fini de susciter chez nous le plaisir de les prendre.


Shimla, le dimanche 1er octobre.


Chose espérée, chose réalisée. Quelques restaurants, de toute évidence destinés à la classe moyenne, restant pour nous bon marché, suffisent à réconcilier notre plaisir de manger à la nécessité de nous nourrir. La nourriture indienne peut se révéler ainsi des plus fades et des plus écœurantes aux plus savoureuses.

La visite du Veceral Lodge, ancienne demeure ou château du vice-roi d’Angleterre, présente la soumission d’un peuple aux colonisateurs alors en place et preneurs de décisions. Force est de constater que les anciennes colonies anglaises présentent un développement nettement supérieur à celui des colonies françaises. Pour tout état de cause, on pourrait justifier ce constat par l’attachement de la France, alors déjà régie par une république démocratique, à mettre en place des royautés locales, et donc à privilégier une bonne entente nationale sur une soumission gouvernementale. De toute évidence, de cette bonne entente, les choses n’ont pas bougé et aucun progrès ne s’est manifesté. La France s’est fait mauvaise dirigeante et faute de moyen financier dont les gouvernements sont munis pour restaurer d’anciennes demeures (le Laos et le Cambodge n’en sont que des exemples), voit son patrimoine en danger de destruction. De son indépendance gagnée, l’Inde expose fièrement son patrimoine colonial et l’exploite d’ailleurs toujours à l’heure actuelle.


Shimla, le lundi 2 octobre.


Nous prenons de plus en plus le temps de voyager et l’on s’étonne à n’avoir visité que deux villes alors que nous sommes maintenant depuis dix jours en Inde. Reste à en connaître les causes : l’adaptation nécessaire à la découverte de l’Inde, ou tout simplement voir notre envie de découvrir des sites freinée dans son élan. Quoi qu’il en soit, lorsque nous croisons de nouvelles arrivées, nous repensons à nos débuts, il y a six mois, quand nous ne cessions de partir en quête de nouveau, quand nous ne comprenions pas le comportement végétatif de voyageurs de longue date.

De notre peu de mobilité, nous nous familiarisons avec l’atmosphère indienne, sa foule mouvante, parfois oppressante, le bruit ou plutôt le brouhaha qu’elle engendre, ses mille senteurs que les encens dégagent. Marcher dans la rue est une activité qui nécessite la plus grande vigilance. Il faut résolument avoir les yeux partout et laisser tous nos sens en éveil.

De notre peu de mobilité, et même si ce n’est pas là la seule raison à nos observations, nous nous familiarisons avec le système des castes. Différentes classes sont bien déterminées et chacune se mélange aux autres pour remplir les rues. Pourtant, chacune manifeste une certaine indifférence à l’égard des autres et finalement, on pressent que tout est déjà écrit, qu’une classe n’interfère pas sur la destinée d’une autre. Aussi, la hiérarchie que l’on peut observer dans les commerces en est un exemple parfait. Les petites tâches seront destinées à la caste inférieure et non seulement cette dernière ne pourra pas progresser mais en plus, elle se verra recevoir les ordres avec dédain. Encore faut-il être sûr qu’il s’agisse bien de dédain et non pas d’une indifférence et d’un manque de courtoisie !


Mandi, le mercredi 4 octobre.


Nous quittons enfin Shimla ! Direction la vallée de Kullu, plus précisément Mandi, sa porte d’entrée. Tout voyage dans cette région nordique de l’Inde nécessite beaucoup de temps, non pas comme c’est le cas dans le reste du sous-continent à cause des longues distances à parcourir, mais à cause du relief accidenté. Résultat, le décor n’en est que plus joli, soit, mais le nombre de destinations possibles ne s’en trouve que moins important. Il nous faut faire des choix et abandonner au sein même du peu de régions que nous visitons ou visiterons bon nombre de villes. Nous sommes loin du Laos ou du Cambodge ou le peu de voies empruntables facilitent grandement le trajet à effectuer, ou le temps de transport, compte tenu du moins à visiter, se fait moins gênant.

Mandi est une petite ville bien accueillante, calée entre divers cours d’eau et dont divers ponts favorisent l’extension.


Mandi, le jeudi 5 octobre.


Difficile de ne pas être baignés dans l’hindouisme. Partout, des effigies des dieux, partout des temples, partout de l’encens,… Mandi ne compte pas moins de 81 temples. Nous sommes loin des imposants monuments bouddhiques (puisqu’un temple est un carré en sa base de cinq mètres sur cinq dans la majorité des cas) mais, comme on dit, le nombre fait la force. Où que nous nous trouvions, nous sommes toujours à proximité d’un lieu de prière. Et puisque la coutume veut que l’on sonne à l’entrée d’un temple, nous ne cessons d’entendre les cloches. Heureusement que la prière et la visite d’un temple ne sont pas obligatoires. Imaginons. 25000 habitants, 81 temples et donc 81 cloches. Si comme dans l’Islam, chacun devait se rendre cinq fois au temple par jour, nous n’entendrions en 81points de la ville pas moins de 125000 cloches retentir et tomberions peut-être fous. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas le cas et la multitude de temples donne du caractère à Mandi. La plupart, modernes, sont de couleurs vives et contrastent avec d’autres en pierre, vieux de plusieurs siècles.


Mandi, le vendredi 6 octobre.


Quand on voit les routes étroites que les bus empruntent, alors qu’ils sont chargés à plein, alors que la voie se trouve à plusieurs centaines de mètres d’altitude, il y a de quoi faire peur. Heureusement, les chauffeurs font preuve d’une grande prudence (en général). Le plus étonnant, c’est qu’après un certain temps à rouler dans un tel paysage, vide de toute habitation, on ne s’attend pas à tomber sur un village de forte dimension. Rewalsar s’est fait connaître pour son lac sacré et s’est développé en conséquent. C’est un haut lieu de pèlerinage et si la présence hindoue est incontestable dans la ville, le bouddhisme n’est pas en reste et signe des monuments imposants. A proximité du Tibet, nous sommes plus près de la source, les temples sont bien différents de tous ceux qui nous aient été donnés de voir dans les autres pays. Aussi, les règles de conduite auxquels les moines laotiens, par exemple, sont attachées semblent ici moins respectées. Bref, l’ambiance est détendue et chaque moine se plait à nourrir les poissons trop abondants dans ce lac où la pêche est interdite (les poissons sont-ils sacrés aussi ?). Finalement, le calme bouddhiste des abords du lac contraste nettement avec l’agitation des rues des villes indiennes.


Kullu, le samedi 7 octobre.


Traversée de la vallée de Kullu : superbe. Mais de tels paysages doivent se mériter et finalement le voyage s’accompagne d’une certaine hantise, celle de voir notre bus chasser dans le ravin. Rien de plus dangereux qu’un chauffeur trop sûr de lui qui croit maîtriser à merveille les trajectoires, montre une connaissance parfaite de la route et laisse ses habitudes le guider. De plus, lorsque à l’approche d’un temple, tous les passagers exécutent une petite prière, une angoisse nous envahit et nous pousserait presque à nous convertir provisoirement et adopter une pratique semblable, remerciant par avance les dieux de survivre à ce passage difficile.

Mandi nous avait agréablement surpris avec son authenticité, son charme et son accueillante population. Nous nous attendions à trouver pareilles caractéristiques dans chaque ville et village de la région. Kullu est bien loin de combler cette attente. Elle ne manifeste aucun typisme. De toute façon, là n’était pas l’objet de cette destination. Le festival de la Dhussera se prépare et se déroulera pendant sept jours. C’est dans cette ville, dit-on, que la fête est la plus colorée de toute l’Inde. Dors et déjà, les tentes sont plantées de toute part, des stands installés, des décorations uniformément réparties. Déjà, la musique s’entend, les gens abondent et remplissent les rues. Cela promet !

Un constat, un bon nombre de mendiants a jugé bon de participer au festival. Et pour cause ! Parmi eux, des ermites, des sâdhus, à moitié nus, ne disposant que d’un bol et d’un bâton pour unique bien, arpentent les rues, quémandant nourriture et sous aux commerçants. Aussi, c’est à se demander si la religion n’est pas un prétexte. Dévoués à Shiva, seul dieu hindou habilité à détruire, ils n’hésitent pas à menacer la mauvaise parole à quiconque ne donnerait rien et se font bien insistant auprès des pauvres commerçants qui se voient contraints de partager leurs bénéfices. Aussi, si un mendiant se situe dans la caste inférieure, ce n’est sûrement pas le cas de ces ascètes et finalement on peut en venir à penser qu’ils ont le plus beau métier d’Inde.


Kullu, le dimanche 8 octobre.


Si nous avions prévu initialement d’arrêter notre traversée de l’Himachal Pradresh à Kullu, l’idée de se rendre dans la vallée de Spiti et du Kinnaur avait bel et bien mûri. Aussi, nous étions prêts mentalement à parcourir cette région non développée touristiquement et probablement riche en émotions. Dans ces lieux, seuls des villages isolés dans d’immenses vallées, des temples bouddhistes perchés sur les montagnes, des vues saisissantes sur l’Himalaya sont à espérer. Mais notre joie de s’isoler dans ces endroits reculés a vite été ensevelie par la déception de nouvelles fraîches. La fonte des neiges, plusieurs avalanches et une forte mousson, il y a de ça quelques mois, ont engendré d’importantes inondations -c’est même rien de le dire- et la région est coupée du monde. La seule route est détruite ainsi que divers villages. Une année devrait être nécessaire à la reconstruction des lieux. Plusieurs habitants ont trouvé la mort. Bref, c’est une catastrophe naturelle de plus. Ainsi, notre souhait s’est fait vite oublier.

A Kullu, les festivités ont maintenant débuté. Musique omniprésente, défilés de statues de Rama, pèlerins en tout genre, on ne sait plus où donner de la tête. L’intérêt de tout ceci n’est probablement pas d’honorer les dieux mais d’assister au bordel des foules en mouvement où chacun jongle entre les stands, où tout type d’énergumènes se succède. C’est la magie d’une coexistence indifférente qui enchante et émerveille. Encore une fois, toute description est impossible. C’est assurément une expérience à vivre.


Nagar, le mardi 10 octobre.


Si l’Inde est un pays qui ne se visite pas mais se vit, deux jours et demi à Kullu nous suffisent amplement. La furie dans laquelle la ville est plongée prend des airs de répétition journalière et rien ne sert de rester là toute la durée du festival.

A une heure de Kullu, Nagar, ancienne capitale de la vallée, perchée sur une colline, présente une architecture bien différente. Petites maisons de pierre et toits d’ardoise. Offrants de belles vues et de belles promenades dans la montagne, la ville contraste nettement avec Kullu de par son calme. C’est même le jour et la nuit. Plusieurs agences proposent des treks dans l’Himalaya dont nous sentons maintenant plus que jamais la proximité. Bref, nous nous offrons un bain de nature.


Nagar, le jeudi 12 octobre.


Manali, aux côtés de Nagar surprend par son agitation. Cette ville a connu cette dernière décennie un développement intensif. Prisée par les touristes, peut-être un peu trop d’ailleurs, les guest-house ont succédées aux maisons originelles, les magasins se sont décuplés et les restaurants occidentalisés. Bref, hormis un petit quartier de maisons en bois traditionnelles dans la vieille ville, Manali ne possède aucun charme et notre choix d’y faire une excursion au départ de Nagar est justifié.

Pour ce qui est des promenades dans les environs, il faut compter une bonne heure avant de quitter la moindre parcelle habitée, et si elles promettent autant de splendeurs naturelles, elles ne rivalisent pas avec Nagar où cent mètres suffisent à s’immerger en pleine nature. Notre longue virée du jour précédent témoigne de ce fait.

La région dévoile une présence passée abondante en babacool. Aussi, si la détention de drogue est aujourd’hui lourdement réprimandée en Inde, tous les habitants du coin n’ont de cesse de vouloir nous vendre du Charas. La recherche de contact dépourvu d’intérêt doit être vite abandonnée. Mieux vaut privilégier la richesse de la vallée et se contenter de l’authenticité des personnes âgées et particulièrement des femmes arborant des tenues vestimentaires traditionnelles.

Related Posts

Begin typing your search term above and press enter to search. Press ESC to cancel.

Back To Top