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Le Cambodge m’avait déjà laissé une bonne impression. J’étais alors en simple transit à Bangkok et le site d’Angkor m’avait poussé à traverser la frontière. J’avais alors été émerveillé par ce site religieux – comment ne pas l’être – et avant tout, touché par la population. Je n’avais alors nourri de souhaits en partant que d’y revenir un jour.
Six années se sont écoulées depuis. Et je cultive une irrésistible envie de replonger dans cette atmosphère d’Asie du sud-est qui m’est si chère. Il faut dire aussi que mon amie, originaire du Cambodge, n’y est pas pour rien…
Elle n’a jamais mis les pieds dans son pays d’origine et nous ne savons pas trop ce qu’elle peut trouver sur place. Une plongée dans une Histoire douloureuse qu’elle n’a pas vécue mais qui a pourtant contribué à façonner sa personnalité. Hum… Cette éventualité fait frémir…

Nous précéderons notre séjour cambodgien d’une halte à Hong Kong. Je ne sais pas du tout à quoi m’attendre là bas. Je n’ai d’ailleurs jamais penser à traverser ce pays. Je n’y vois pour l’instant qu’un intérêt « électronique », et je suppose que la cité est un poste d’observation idéal pour une culture « high-tech ».
Après coup
Hong Kong est, pour reprendre les termes d’un ami qui y vit et qui a eu la gentillesse de nous accueillir, un bordel organisé. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est remarquablement organisé compte tenu du peu de superficie que promettent les lieux aux millions d’habitants.
Claustrophobes s’abstenir ! Hong Kong assure quelques séances oppressantes, des bains de foule comme jamais, dans lesquels on essaie de se frayer un chemin, de s’arrêter quelques instants pour regarder le dernier joujou « high-tech » exposé sur un stand comme une vulgaire chaussette. Dans ces lieux, on ne sait plus où poser ses pieds, où jeter son regard… Et on apprécie parfois de s’éloigner un peu pour observer l’île sans la vivre.
A côté, le Cambodge semble une campagne…
Il est de ces pays qui laissent le voyageur sur sa faim, qui lui donnent mille raisons de vouloir y revenir, outre pour quelques sites extraordinaires, pour son peuple accueillant, soucieux d’en finir avec un passé tumultueux, guidé par des proverbes symbolisant son hospitalité : « Il vaut mieux être serré dans sa maison qu’être à l’étroit dans son cœur ».
Ici, les pagodes se substituent aux buildings. On ne compte plus les hommes en « robe » orange qu’on croise au détour d’une rue ou sur une moto-taxi. L’éducation et la culture fondent désormais la société, qui en a été privée trop longtemps.
On retrouve la chaleur humaine, les sourires sincères, l’humilité des uns face aux autres.
On découvre un Cambodge qui semble en pleine renaissance. Le pays semble enfin lancé sur la voie de la croissance. Pourvu que celle-ci ne soit pas trop rapide et qu’aucune étape ne soit anticipée dans la hâte ! Souhaitons que le pays évolue tranquillement et que son développement s’inscrive dans la pérennité.
Quinze jours ne nous auront pas suffi à nous y immerger suffisamment. Et je sais du coup que nous devrons revenir prochainement, peut-être à la sortie de la saison des pluies, quand la nature se fera plus verdoyante. J’aurai alors plaisir à replonger dans cette atmosphère fraternelle qui m’est si chère.
Remerciements à Pierre ainsi qu’à Darith et sa petite ou grande famille.