Départ pour le Chitwan, le lundi 1er novembre.


Départ de très bonne heure ce matin de Kathmandu. Direction le Terail, et plus particulièrement le Chitwan National Parc. Une lodge a été réservée, au coeur de la jungle. A la quête d’une promesse, celle de nous adonner à quelques activités, celle de nous plonger dans la faune et la flore des lieux.
Philémon continue de nous épater en restant sage dans les transports plutôt longs.

Après près de sept heures de trajet, nous parvenons à Bharatpur… Nous partons dans un expédition de haut luxe… On taira le prix de la journée dans le parc. On dira seulement qu’il est supérieur au salaire mensuel moyen d’un népalais… J’avoue nourrir un peu de culpabilité à l’idée de dépenser de telles fortunes plutôt que de la distribuer de manière plus équilibrée… Mais égoïstement, je me plais aussi à l’idée que nous logerons dans un site d’exception.

Sur Bharatpur, nous rejoignons une habitation luxueuse, que de nombreux touristes ont déjà rejoint. Ce n’est qu’un point de départ vers la lodge. Un bus nous emmènera bientôt à un point avancé, un bateau puis une courte marche nous permettra de prendre place dans notre logement dans le parc.

La réputation du parc me surprend. De nombreux voyageurs viennent directement d’Inde. Ils pénétreront dans le Népal par cette voie.

Je suis surpris par la géographie des lieux. En très peu de kilomètres finalement, les dénivelés ont laissé place à de vastes espaces plats. Les cultures en terrasse ont elles laissé place à de vastes champs.

Arrivée dans le camp, la petite dizaine que nous sommes est conviée dans un réfectoire pour quelques explications.


Chitwan, le mercredi 3 novembre.


Compte tenu du prix – quelques deux fois le salaire mensuel moyen népalais pour deux nuits -, je croyais me retrouver dans une chambre de haut luxe avec une vue imprenable sur la jungle et toutes les commodités inhérentes. Je m’imaginais planté sur un balcon en observant la flore.
Au lieu de cela, une sorte de camp de vacances où de nombreux serviteurs revêtent un costume vert kaki. Quelques usages sont décrits, notamment en présence de rhinocéros, ours ou tigres. La moindre excursion est planifiée par groupe de six.

Pour ceux et celles qui souhaitent voir une jungle plus sauvage, il est sans doute préférable de s’enfouir davantage dans l’ouest népalais.
Ici, on se satisfera de séjourner en pleine nature, sans attendre de voir trop de faune, mais avec la satisfaction de penser que le coût exhorbitant contribue au développement des lieux, et à son repeuplement sauvage.

Pour nous, nous promenant avec un bébé, c’est dans tous les cas mieux de ne pas trop s’aventurer trop, et qui plus est hors des sentiers battus… Même si je sais pertinemment qu’aucun animal ne viendra dans le camp – que viendrait-il faire dans un lieu où de multiples hommes l’attendent, prêt à le chasser à la moindre incartade -, il ne sert à rien de prendre des risques inutiles.

Effectivement, nous ne verrons rien de notre séjour… On aurait pu voir comme d’autres quelques rhinocéros, quelques cochons sauvages à la jumelle, on se contentera de quelques poulets sauvages.
On se remémorera malgré tout quelques ballades sympathiques à dos d’éléphants, quelques promenades dans la jungle, une baignade avec les éléphants…

Pour ma part, j’aurais particulièrement apprécié la nuit dans la jungle, ses bruits et son atmosphère générale.

Je crois aussi que, malheureusement, l’élément le plus frappant sera celui d’un doudou tombé à l’eau, celui de notre fils. Celui d’un doudou “plus bon”, ayant le goût de la boue, rejeté par notre petit père. Celle d’une nuit difficile en perspective au cours de laquelle notre fils réclamera son objet fétiche tristement.

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