Un peu d’air en cette chaleur accablante…

Kampot, le lundi 17 avril.


Un havre de paix. Kampot est le point de départ possible pour de nombreuses excursions et le point d’intersection de nombreuses destinations. Elle a été ainsi en son temps promue à un développement important. Son architecture en témoigne, Kampot a connu quelques heures de gloire !

Même si ce temps est révolu, la ville en a gardé ses charmes.
Dans la ville, on se plait à longer le canal et vivre au rythme des bateaux de pêche. L’agencement des rues et les arcades qui les bordent sont propices pour y flâner même si on regrettera le manque d’entretien des édifices. Certains bâtiments ont en effet un peu trop subi les sévices du temps et la restauration de ceux-ci en devient probablement compromise.

Dans la ville, tout semble tourner au ralenti et Kampot offre un véritable repos à ses visiteurs.

Du bon temps en perspective nous attend ici !


Kep, le mardi 18 avril.


A peine à une heure de Kampot par mobilette, Kep n’est plus que l’ombre d’elle même. La haute aristocratie s’en est allée il y a une trentaine d’années, laissant les lieux en l’état, promis à une dégradation tous azimuts. Les énormes bâtisses à l’architecture coloniale, construites à flanc de colline, face à la mer, ont subi ici aussi les sévices du temps. A n’en pas douter, le régime de Pol Pot a probablement dû contribuer à la destruction de la ville – une manière comme une autre d’en finir avec Sihanouk, ancien roi, qui avait fait de Kep, sa ville de prédilection.

A Kep, une longue et large avenue serpente le long de la côte, limitant l’expansion de larges jardins. Je me plais à imaginer que cette ville puisse retrouver un jour la notoriété qui a dû être sienne et que quelques habitants puissent la repeupler ou investir les lieux. Il n’en faudrait pas beaucoup pour que cette ancienne station balnéaire puisse renaître de ses cendres.

Si sa côte ne présente pas de plage d’exception, la ville fait face à quelques îles qui méritent une petite excursion.
L’île du lapin est la plus courue, si ce n’est pour sa soi-disant beauté, pour son coût moins élevé (le prix pour s’y rendre est déjà suffisamment élevé au regard de ce qu’il en coûterait pour visiter ses îles voisines). Elle offre quelques possibilités de promenades et quelques habitants apparemment isolés du monde, des pêcheurs de fait, l’habitent.

Et nous sommes bien heureux, qu’une famille se soit installée dans une petite crique. Elle nous offre une véritable leçon d’hospitalité lorsqu’elle nous invite à la rejoindre dans sa bicoque pour partager un potiron, alors que le ciel vire brusquement au noir, et que par la suite le temps oscille entre pluies diluviennes et soleil de plomb. La barrière de la langue n’en est pas une parfois.

La saison des pluies a débuté avec un mois d’avance semble-t-il. Les paysans vont pouvoir s’attaquer aux tâches annuelles en avance. Et je m’étonne dans la campagne de constater qu’une journée de pluie suffit à remplir d’eau les rizières. La vie va pouvoir reprendre et la pesante aridité se faire un peu oublier. On ne saurait donc se plaindre de cette humidité précoce.

Fort de ce taux d’humidité supplémentaire, la campagne s’embellit encore. Alors que nous rentrons sur Kampot dans la soirée, le soleil couchant l’illumine merveilleusement.


Kampot, le mercredi 19 avril.


La fin de notre séjour cambodgien avance à grands pas. Et comme à chacun des mes voyages, je commence à peine à prendre le rythme. Un lever matinal me permet d’apprécier une dernière fois la vieille ville coloniale. Quelques chauffeurs de moto-dop s’inquiètent de me voir circuler seul et me demande où est ma compagne. Du coup, ils en oublient de me demander si j’ai besoin de leurs services et je les sens prêt à entamer quelques discussions.

Le Cambodge ! Voilà donc bel et bien un pays dans lequel on peut se faire quelques amis !

Il me faudra résolument y revenir un jour mais pour l’instant, je profite seul de la chaude lumière du soleil levant qui arrose la ville.

Nous reprenons la route pour la capitale dans l’après-midi…


Phnom Penh, le jeudi 20 avril.


Nous voilà pour une dernière journée plongée dans la capitale.

Nous retrouvons les marchés et les rues animées de Phnom Penh mais l’heure est avant tout aux au revoir. Je culpabilise de n’avoir toujours pas retenu les prénoms de chacun des membres de la famille. La complexité de la langue khmère et ses prononciations ne m’auront guère aidé à les imprégner. L’usage de petits noms qui diffère selon la branche de la famille à laquelle on est rattachée n’aura pas aidé non plus. Au moins, je suis sûr de les revoir et peut-être que de futures relations plus privilégiées me permettront de tous les connaître individuellement davantage.

Nous retrouvons la grande tante. Grosse émotion quand elle verse une larme alors que ma femme lui dit au revoir. On se dit alors que les liens du sang sont plus forts que tout. Aucune frontière ne saurait les casser. Et le temps ne suffit pas non plus à les altérer.

Je me rends compte qu’ils vont me manquer tous. Je me demande aussi ce qui nous a poussé à vouloir finir notre séjour sur un week-end à Bangkok.

Mon amie a trouvé au Cambodge une famille ! Elle en reverra quelques membres en France mais je ne sais si tous pourront faire le déplacement (une raison de plus pour revenir !).

Merci Darith….

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