Brève escapade thaïlandaise…

Bangkok, le vendredi 21 avril.


J’avais une belle image de Bangkok. De nombreux passages en Thaïlande avaient contribué a me laisser une bonne impression sur cette capitale.

Ce jour, elle me parait bien fade. Nous avons même failli nous faire avoir comme des bleus par un racoleur. Après notre séjour cambodgien, j’avais oublié que quelques âmes pouvaient être munies de mauvaises intentions. Le souvenir ressurgit. Je me souviens maintenant. Nous nous trouvons dans la capitale dans l’obligation de faire attention à tout et à rien, nous sommes sur nos gardes.

Personnellement, je pleure de ne pas trouver ici de cambodgiens, laos, népalais qui me sont si chers et avec qui nous pouvons évoluer en toute confiance.

Ici, nous sommes poussés à profiter d’autres charmes. Les couleurs et senteurs des marchés, l’abondance des produits exposés, les taxi-boat,… sauront nous divertir.

Il nous faut (re)découvrir la tentaculaire Bangkok.


Bangkok, le samedi 22 avril.


Bangkok serait-elle devenue inhospitalière ? Le sourire que je connaissais sur chacun des visages aurait-il disparu ? Aussi superficiel était-il, il avait le mérite de pousser au dialogue.

Aujourd’hui, alors que ma femme souhaite voir le bouddha couché, je propose de l’attendre à la sortie et donc ne pas m’acquitter des droits d’entrée. Le p… de guichetier s’est énervé contre moi me poussant violemment à sortir de l’infrastructure. Il me l’aurait demandé gentiment, je l’aurais fait – encore que je trouve cela mal venu quand les thaïlandais déambulent gratuitement. Bref, en ces lieux, je n’ai même pas le droit d’attendre à la sortie. Et dire qu’un moine est posté là à regarder et à ne rien dire ! Bangkok cumule décidément à mes yeux de mauvais points. Je vais tâcher de ne pas me faire une mauvaise idée et retrouver les vendeurs ambulants qui eux, savent encore dialoguer et marchander sans être dédaigneux. Mais je commence à être exaspéré.

J’ai souvent entendu dire que la France était un beau pays et qu’il était dommage qu’elle soit peuplée de français.
Je crois bien comprendre maintenant de quoi il s’agit. J’ose espérer que le français n’est pas à la France ce que le Thaï est à Bangkok.


Bangkok, le dimanche 23 avril.


Il nous aura finalement fallu quitter l’atmosphère thaïlandaise et nous enfouir dans Chinatown pour trouver quelques contacts intéressants. Ici au moins, nous ne nous sentons pas une proie. Et les sourires sont retrouvés. Qu’il est agréable de déambuler dans les marchés, d’étroites ruelles de fait qui serpentent dans le quartier et sont investies d’étals. Je me demande parfois comment quelques vendeurs arrivent à y évoluer avec leur carriole et je prends plaisir à me baigner dans la foule. L’abondance et la diversité des produits me ravient. De produits alimentaires en « hello Kity », nous furetons dans Chinatown une majeure partie de l’après-midi.

Il nous fallait bien passer du bon temps et effacer un peu quelques mauvaises impressions pour finir correctement notre séjour. Nous restons ce soir sur ces derniers pour préparer notre retour et savourer un peu sans recul mais bel et bien encore immergés les quelques trois semaines qui se sont écoulées du bordel organisé de Hong-Kong à l’hospitalité d’un Cambodge renaissant.

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